Cette métaphore nous expliquerait comment les G*A*F*A*M, à travers leurs technologies addictives et leur omniprésence, exercent une emprise qui rappelle les mécanismes sectaires, créant une dépendance tant professionnelle que psychologique chez leurs utilisateurs.
Dans chaque secte il y a un temple.
Ici nous retrouvons le temple de la technologie : Nos smartphones et ordinateurs sont les autels sur lesquels, nous fidèles, nous prosternons quotidiennement, temples virtuels, promettant une vie meilleure et plus connectée pour tous les fidèles de cette congrégation numérique.
Dans chaque secte il y a de grands prêtres.
A la tête de cette secte, il y a forcément les grands prêtres de la Silicon Valley. Leurs paroles sont bues comme des oracles et sont attendues avec une ferveur quasi-religieuse…. et générale.
Dans chaque secte il y a un gourou.
Entre en scène le nouveau gourou : l'IA omnisciente, capable de lire dans nos pensées. Fidèle porte-parole de nos grands prêtes, elle prédit nos désirs et nos besoins, nous guidant à infini vers des contenus ultra personnalisés. Bien évidemment, pour arriver à une telles connaissance de nos mois profonds, elle nous a amené à faire notre confession numérique lui avouant nos moindres secrets, nos préférences les plus intimes. Car bien évidemment, chacun de nos clics, chacune de nos recherches est une confession numérique qui alimente leur pouvoir.
Dans chaque secte il y a des rituels.
Enfin le rituel de la connexion permanente. Nous fidèles adeptes de la secte technologique participons à un rituel quotidien de connexion permanente, récitant des mantras sous forme de scroll de nos fils d'actualité, cherchant l'illumination dans les likes et les partages.
La secte nous a fait la promesse d'une excellence numérique: une vie augmentée par la technologie, où tous vos besoins sont anticipés et satisfaits avant même que nous ayons conscience que nous en avions besoin. C'est le paradis numérique sur l'autel de la connectivité.
Heureusement, il y a des hérétiques qui osent remettre en question cette nouvelle religion technologique, rejetés en masse par les adeptes gafamisés. Ils tentent de minimiser l’impact de l'écosystème des GAFAM sous la huée des fanatiques et «prient» pour qu’il n’y ait pas de chasse aux sorcières.
Mais c'est uniquement de l'humour... sinon nous aurions été plus nombreux à réagir...
Gaelle Laborie